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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/68

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Il faut la tenir ; je vais vous attendre dans la chapelle du manoir. »

Le gentilhomme apporta aussitôt la moitié de ses biens. Mais le vieillard lui dit alors :

— « À quoi songez-vous donc, et où sont vos promesses ?

— « Mon père, répondit-il, voici la moitié de mes biens, et je ne vous cache rien ; tout est là devant vous. Je ne vous cache rien ; tout est là devant vous, et j’aimerais mieux mourir que vous tromper.

— « Vous avez aussi un joli petit enfant ; amenez-le devant moi, car je désire le voir, avant de m’en aller ; je désire le voir, avant de m’en aller, car je vous aime, et j’aime aussi votre enfant. »

Quand le jeune enfant eut été amené par sa mère, le vieillard reprit :

— « Seigneur, vous m’avez promis la moitié de tous vos biens, et votre enfant est la meilleure part de tout ce que vous possédez ; il faut tenir votre promesse et me donner ma part de l’enfant. »

Alors la mère s’écria :

— « Qu’allez-vous faire ? Vous allez mettre à