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Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/109

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Bonheur aucun, dit Jean ; en faisant cuire le boudin,
_______Je me brûlai le doigt.

_______— Oh ! quel malheur, Jean !

— Malheur aucun, dit Jean ; je fis une quête,
_______Et (avec le produit) on éleva trois maisons.

_______Oh ! quel bonheur, Jean !

Bonheur aucun, dit Jean ; en élevant la dernière,
_______Fut éborgnée ma femme.

_______Oh ! quel malheur, Jean !

Malheur aucun, dit Jean, puisqu’il a été dit par Dieu :
_______— « Mieux vaut être borgne qu’aveugle ! »

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PARODIES DE PRIÈRES


LE CONFITEOR
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Confiteor Deo, Deo.
Confiteor, ouvre-moi,
Beaucoup j’ai, beaucoup me faut :
Cent écus d’avec Dieu,
Cinquante d’avec les anges ;
D’avec les anges, cinquante,
D’avec saint Joseph, une fille jolie.
Je sais siffler du (lait) caillé,
Renverser des filles sur le dos ;
Si j’obéissais à dom Jean et à dom Jacques,
Je serais pauvre comme un rat,
J’irais pieds-nus chercher ma pâture,
Je mendierais du pain, sans le gagner.


Récité par Marguerite Philippe. 1886.
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