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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/104

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fut si furieusement savonnée qu’elle coula jusqu’au pied du divin tabouret ; et la scène fut si longue qu’elle eut le temps de prendre de la consistance et de les coller fortement. Il fallut couper une portion des deux perruques pour les séparer.

— Qu’en dites-vous, enfants ? s’écria la Culrond en se lavant le con après la cérémonie. Est-ce ainsi que l’on fout dans cette abbaye ? Vous êtes, ma foi, trop heureuses de me posséder ; mon optimisme est dans l’expérience. Demandez au petit Pilecon s’il s’est jamais mieux trouvé que le cul sur mon coussin et le vit dans ma gaine ? Jouissez de mon savoir, je ne veux plus à présent que de celui de monsieur le géomètre, qui me regarde en extase, tandis que son piston de pourpre désire un fourreau.

— Cela est vrai, ma foi, dis-je en le voyant. Monsieur, monsieur, vous me donnez de l’appétit. Il faut aussi que nous célébrions l’optimisme.

Je lui présente ensuite une main bouillante ; il m’entraîne sur le bord du lit, et nous fîmes assez bien ce qu’on appelle la bête à deux dos, pour mériter les éloges de l’assemblée.

— Si vous en voulez autant, mes princesses, ajouta la Culrond, parlez avant que notre leçon ne recommence. Vous savez maintenant que mon coussin fait bander un vit, selon mes ordres ; il peut donc faire bander ces deux messieurs, et bientôt…

Foutanges ne lui donna pas le temps d’achever.

— Remettez, dit-elle en ouvrant brusquement la porte, cette partie à une autre fois.