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des… Ma foi, je n’y voyais goutte. Qu’est-ce donc, mon bon monsieur ?

— C’est, dit-il, ma belle enfant, que le carré de l’hypothénuse est égal au carré des deux autres côtés. Ne perdez pas de vue la planche ; c’est sur votre joli cul que je veux en faire la démonstration.

Je m’approche ; il baise voluptueusement mes fesses, plante l’aplomb sur mon dos et me fait passer entre les cuisses un niveau aussi froid que ses mains étaient bouillantes. Les glaces de l’un furent oubliées en faveur du feu des autres.

— Nous y voilà, dit-il. L’aplomb me donne huit pouces de hauteur ; c’est la mesure du plus superbe cul. Le niveau m’en donne six ; ce qui prouve encore quelle est la magnifique saillie de vos augustes fesses. Calculons maintenant. Le carré de huit, c’est soixante-quatre. Le carré de six, c’est trente-six : ajoutons-les, leur somme est cent. Quelle est la racine de ce nombre ? Dix. Remarquez ceci, mes chères disciples. Je conclus que l’hypothénuse racine doit être de dix pouces.

— Et moi, répliquai-je en lui faisant une révérence, je conclus que j’ai de grosses fesses et le cul haut ; mais il me faudrait une racine pour planter et une hypothénuse pour terminer le triangle.

— La voici, dit-il insolemment en montrant son vit.

— Vous foutez-vous de mon con, monsieur le docteur, repris-je. Ce vit sera toujours une pauvre racine ; jamais elle ne prendra. D’ailleurs, votre hypothénuse doit être de dix pouces, et jamais vous n’avez pu en