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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/188

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  Demandez-vous ce que faisait
  Dans son coin la belle Lucrèce ?
 Ses cotillons, placés sur ses genoux,
Mettaient à découvert le plus beau des bijoux.
 Elle chauffait une cuisse, une fesse,
Puis l’autre ; enfin je vis ses charmants pays bas
Du nombril jusqu’au cul. J’admirais tant d’appas !
 Si je pouvais en faire la conquête !
 Si je pouvais !… Ils me tournaient la tête.
 Je m’écriai : — Cachez votre cela !
 Belle Lucrèce. — Eh ! que dites-vous là ?
Que je cache… quoi donc ? — Belle, c’est votre chose,
 Qui de l’amour me donne une ample dose.
 — Je n’y suis pas. — Votre joli minon.
 — Mais qu’est-ce encor ? — Ma foi, c’est votre con !
— L’entendez-vous, maman ? — Vous êtes une sotte ;
Que ne le cachez-vous ? rabaissez votre cotte.
 — Parbleu ! mon con est aussi vieux que moi,
  De le montrer puis-je avoir honte ?
Il ferait, au besoin, les délices d’un roi.
 Si de monsieur il ne fait pas le compte,
 Il peut ailleurs porter son pauvre vit,
 Je le verrai s’éloigner sans dépit.