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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/266

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 Dis-moi ce que tu fais de ta machine ? »
 Il me riposte : « — Hélas ! je n’en fais rien !
 Si tu le veux, nous nous ferons du bien,
  Ou dans deux jours je me mutile :
  Je suis las d’un meuble inutile. »
  Ce parti parut rigoureux,
  Et nous prononçâmes tous deux
  Une plus utile sentence.
 Arrêté fut qu’il bonderait mon con,
 Et que son vit servirait de tampon.
  Or, d’après cette expérience,
  J’atteste et jure, en vérité,
  Que le vit est un nerf qui fesse
 Pour faire peur à la belle jeunesse :
Le nom en a passé dans la société.
  — Je n’en crois rien, dit la seconde ;
  Et voici sur quoi je me fonde.
  Lorsque j’étais encore enfant,
  J’avais un bien jeune galant :
 Mais, plus que moi, connaisseur en femelle,
 Il savait bien le prix d’une pucelle.
  Si nous n’étions que tous les deux,
  Nous faisions de tout petits jeux ;
  Et j’étais alors assez sotte,
  Pour souffrir sa main sous ma cotte,
 Me tâtonner et le ventre et le cul.
 J’étais bien loin de deviner son but.
  Il me rendit un grand service,
  Lorsque couchés sur le gazon,