Aller au contenu

Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 60 —

XI. — Sur les quatre louis consignés ès-mains de la sœur tourière, trois seront rendus au cavalier qui lui présentera un certificat scellé de notre sceau, et lui donnera un coup de vit pour la repaître. Un seul louis sera remis à quiconque lui refusera ce faible trait de l’amour, à moins que, fatiguée de plaisir, elle n’accorde une dispense, ce dont nous lui octroyons le pouvoir.

XII. — La sœur tourière fera lire la présente ordonnance à tous ceux ou celles qui se présenteront, et suivra notre présent règlement dans toute sa force, sous peine pour elle d’être dépilée par l’une de nos filles, exploitée par le premier vérolé qu’elle admettra, en pleine cour, et avec toutes nos malédictions, dont l’expulsion sera le terme.

Si, donnons en mandement à tous maquereaux, raccrocheurs de femelles, tourières et introductrices de nos antres sacrés, filles que nous gouvernons et autres à venir, qu’ils aient à exécuter et faire exécuter notre présente ordonnance, sous les peines arbitraires que nous jugerons à propos d’infliger ; car tel est notre plaisir.

Donné à Cythère, dans notre premier foutoir, l’an douzième de notre surintendance.

Signé : JOLICON

Et, plus bas :

BEAUVIT.