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Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/32

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LAROSE.

Maintenant… Il faut attirer ici la donzelle… par un petit poulet bien tendre.

LANTERNICK.

Un poulet ! (Voulant appeler le garçon du cabaret.) Garçon une folaille.

LAROSE.

Eh ! non !… une lettre… brûlante, que vous allez écrire.

LANTERNICK.

Ecrire !… C’est que ch’ai… mon tiaple d’accent circonflexe.

LAROSE, s’approchant de la table à droite.

Eh bien ! mille z-veux !… Je suis là, moi !… (Appelant et frappant sur la table.)

(Un garçon leur apporte une mesure de vin, deux verres et ce qu’il faut pour écrire.)

LANTERNICK, buvant.

Voui !… che fas dicter d’une main… et in égriras de l’autre…

LAROSE, buvant et prenant la plume.

Je commence… « Madame… »

LANTERNICK.

Non ! pas matame !… matemoiselle… ch’ai mon idée !

LA ROSE, en souriant.

Flatteur ! Il croit que ça y fait quelque !… (Ecrivant.) « Mademoiselle. »

LANTERNICK.

Abaissez…

LAROSE.

Nous sommes encore à l’A, B, C !…

LANTERNICK.

Non !… galmez.

LAROSE.

Oh ! apaisez.

LANTERNICK.

Foui.