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Page:Mémoires artistiques de Mlle Péan de La Roche-Jagu, écrits par elle-même.pdf/81

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j’étais munie de toutes mes parties d’orchestre. — Mon voyage fut très-pénible ; une pauvre femme toute seule, c’est triste de voyager ainsi. Il faisait un froid horrible ; je trouvai la route d’une longueur insupportable ; plus j’approchais de la ville qui avait vu naître mes premières émotions artistiques, plus j’en ressentais d’autres bien cruelles ! Ma bonne mère, que je n’avais plus ! mon pauvre père, que je ne retrouverais plus là pour recevoir sa chère enfant. Oh ! que ces pensées étaient amères et affreuses !…