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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/39

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catholique, apostolique et romaine ; jamais elle n’a voulu priver les fidèles d’aucun moyen de salut ; jamais elle n’a voulu porter la moindre atteinte au dogme, à la hiérarchie, à l’autorité spirituelle du chef de l’église : elle reconnaît que ces objets sont hors de son domaine. Dans la nouvelle circonscription des diocèses, elle a voulu seulement déterminer des formes politiques plus avantageuses aux fidèles et à l’état : le titre seul de constitution civile du clergé énonce suffisamment l’intention de l’Assemblée nationale. — Nulle considération ne peut donc suspendre l’émission de notre serment. Nous formons les vœux les plus ardens pour que, dans toute l’étendue de l’empire, nos confrères, calmant leurs inquiétudes, s’empressent de remplir un devoir de patriotisme si propre à porter la paix dans le royaume et à cimenter l’union entre les pasteurs et les ouailles. »

Cette déclaration civique et apostolique à la fois fut écoutée avec un profond recueillement. Grégoire, alors, donnant le premier l’exemple de la soumission qu’il recommandait à ses confrères, prêta, au bruit de longs applaudissemens, le serment en ces termes : « Je jure de veiller avec soin aux fidèles dont la direction m’est confiée ;