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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/88

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remplacer des noms souvent barbares, insignifians, ou même indécens, par d’autres noms empruntés à la géographie, à l’histoire, aux sciences, aux arts, ou aux hommes qui ont le plus travaillé pour le bien de l’humanité.

Plein d’intérêt pour les progrès de l’art agricole, comme il s’était déjà montré à l’Assemblée constituante, Grégoire proposa d’établir dans chaque département une maison modèle d’économie rurale et en même temps de multiplier les jardins botaniques, pour l’encouragement desquels il fit voter une somme de 150,000 francs. Enfin il réclama les honneurs du Panthéon pour Olivier de Serres, l’auteur du Théâtre d’agriculture, qui, disait-il, méritait bien mieux cette gloire que Voltaire : « ce poète flagorneur de la cour et des divinités régnantes. » — « Oui, ajoutait-il, il serait sublime le moment où les représentans du peuple français porteraient en triomphe la statue d’un laboureur au Panthéon. »

Ce n’est pas la seule fois, pour le dire en passant, que l’évêque de Blois s’est exprimé d’une manière très défavorable sur le compte de Voltaire. Dans ses notes de voyage, en 1786, il s’indigne contre les presses de Kehl qui publiaient sa