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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/105

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que j’en suis sortie ; bien loin de faire ces réflexions, ce qui calmait un peu le chagrin que j’éprouverais alors, c’était le désir de juger par moi-même du plaisir que peut procurer un homme.

Mon amie, m’avait peint avec des couleurs si vives, les momens agréables qu’elle avait passée avec son cher Chapelain, que je portais envie à son bonheur. Je me promettais même de ne point rebuter le premier homme qui viendrait pour me faire sa cour.

Avec ces bonnes dispositions, je revins chez ma marraine, où je ne pus rester que quelques jours, comme elle était obligée d’aller prendre les eaux de Spa, pour certaine maladie qui oblige toujours les personnes prudentes d’aller chercher des remèdes fort loin ; je revins chez ma mère passer les six semaines que dura le voyage de madame d’Inville. Je reçus forces caresses de mon père, de Toinette et sur-