Aller au contenu

Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(112)


de ses pénitentes, et qu’il la prierait de me loger, jusqu’à ce que j’eusse meublé une maison ; il me pria d’afficher beaucoup de vertus vis-à-vis de cette femme afin de sauver les apparences.

Dès que nous fûmes arrivés, le cordelier lui dit qu’ayant eu occasion de me voir fréquemment à Paris dans une maison où il allait, il avait appris l’envie que j’avais depuis que j’étais veuve, d’aller vivre à la campagne pour rétablir ma santé ; qu’il m’avait conseillé de choisir de préférence les environs de son couvent, tant pour l’air que pour les promenades qui étaient charmantes, ce qui était effectivement vrai ; et qu’il avait enfin déterminé mon choix. Cette dame me reçut avec beaucoup de politesse, et je demeurai chez elle les huit jours qui furent employés à mettre en état la maison que je devais occuper.

Mon cordelier pendant tout ce temps