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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/179

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il n’était plus possible de rien me montrer : Eh bien ! je me trompais. Avec mes Espagnols, nous foutions d’une manière tout-à-fait conforme à leur état, ou pour mieux dire toujours en sautant. Quand nous voulions faire nos exercices, nous nous mettions tous nus comme la main, la société préférait toujours celui que je vais citer.

Quelquefois ils plaçaient ma compagne à quelque distance de moi, ils la faisaient pencher contre terre, appuyée sur ses mains, et moi, ils me mettaient dans un sens tout contraire, c’est-à-dire, que j’étais à la renverse, mais également soutenue sur mes pieds et sur mes mains, alors celui qui avait été assez adroit pour m’enfiler en courant sur moi avec son vit, était jugé digne de me foutre, mais à condition qu’au moment de la décharge, il m’enlèverait dans ses bras et ferait un saut périlleux en arrière avec moi. Celui qui mettait à côté du noir, devait me