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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/39

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de chercher machinalement à soulager les besoins de la nature pendant des nuits qu’elles étaient couchées avec quelqu’un de leur sexe.

Comme cela n’était jamais arrivé à Ambroise, dont les nuits n’étaient point assez longues pour reposer des fatigues du jour, il le regardait comme impossible ; le père supérieur avait donc beau se servir de tous les lieux communs que lui fournissait son imagination fertile : il lui représentait envain qu’il occasionnerait beaucoup de scandale dans son village s’il persistait dans son refus ; qu’en déshonorant ma mère il se déshonorait lui-même, et qu’il était à craindre que par sa conduite il ne fût cause de sa mort. Plût à Dieu, s’écria Ambroise, que je fusse débarrassé de cette carogne là ; car en ne me retirera jamais de l’esprit que je ne suis pas moins J… F… que Saint-Joseph lui-même. Le père Alexandre, en habile orateur, pro-