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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/51

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manquer, le fouet était la punition ordinaire : avaient-ils négligé de faire la tâche que je leur avais imposée, ils subissaient le même châtiment ; quelquefois j’établissais une école, les filles comme les garçons y étaient admises : pour dire la vérité, j’aurais été très-fâchée qu’on n’eût pas souffert ceux dont la société me plaisait le plus dès ce temps là. Les fautes les plus légères comme les plus graves étaient également punies.

Je présidais à cette école, j’imposais les punitions, et je fustigeais les coupables. Jamais collège de l’université de Paris n’eût une règle, aussi sévère que celle que je faisais observer dans ma petite académie. Jamais aussi les écoliers n’eûrent autant de plaisirs à l’enfreindre. Quelle joie je ressentais moi-même, quand tous semblaient s’être donnés le mot pour faire des fautes qui méritaient châtiment ! alors affectant un air de sé-