Aller au contenu

Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(74)


sans m’inquiéter davantage de ce qui en était, je me prêtai au plaisir que l’on me procurait et ne tardai point à arriver au port de la grâce.

Revenue de ma pamoison qui avait duré plus long-temps qu’à l’ordinaire, j’ouvris les yeux et reconnue avec une surprise mêlée de peur, que Pyrame, jeune chien qui appartenait à madame d’Inville était ce bienfaiteur que je n’aurais jamais soupçonné d’être si bien dressé… Dès qu’il me vit réveillée il passait et repassait dans mes jambes et semblait s’applaudir du service qu’il m’avait rendu, et m’en demander récompense.

J’ignorais ce qu’il voulait me faire en tendre par ses caresses et ne pouvais m’acquitter envers lui qu’en en redoublant à son égard ; j’ai su dans la suite que ma chère marraine lui donnait une dragée toutes les fois qu’il lui faisait cette