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Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 2.djvu/113

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des plantes vers la lumière.

mais il est évident que cette inégalité d’alongement entre les fibres des deux côtés opposés ne peut pas avoir lieu sans que l’extrémité de la tige tende à s’incliner du côté des fibres les plus courtes, c’est-à-dire, du côté de la lumière.

On voit donc que, si cette théorie est vraie, l’énergie avec laquelle les plantes se dirigent vers la lumière doit être proportionnée à l’inégalité de la dose de lumière qu’elles reçoivent sur les deux côtés, et à la faculté plus ou moins grande d’étiolement que possède chaque plante ou chaque partie de plante, à raison de sa structure. C’est ce que je vais prouver par des faits, la plupart connus il est vrai, mais qui seront autant de confirmations de mon hypothèse.

1.o Il n’y a que les parties des plantes susceptibles d’étiolement qui possèdent cette tendance à se diriger vers la lumière : c’est ce dont chacun peut s’assurer en examinant dans une serre mal éclairée les branches dirigées vers les croisées. On remarquera que ce sont toujours les jeunes pousses susceptibles d’exhaler du gaz oxigène, qui se dirigent vers la lumière, et que l’énergie de cette direction est plus grande dans les tiges les plus herbacées, où le phénomène de l’étiolement est aussi le plus remarquable. Dans les forêts, on observe souvent les branches ou tiges