Aller au contenu

Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ser une souricière, de guetter les allées et venues des gens de la maison.

L’opération concertée ne paraissait pas devoir aboutir immédiatement. Tout au plus pouvait-elle permettre de recueillir quelques renseignements utiles.

Une nuit entière, les inspecteurs de police rôdèrent autour du hangar. Ils attendaient le petit jour pour procéder à la perquisition.

L’aube parut.

Le chef de la Sûreté, suivi par trois inspecteurs, se dirigea vers la maison suspecte, en contournant les caisses et bidons d’essence entassés. Le hangar assez vaste était surmonté d’un petit étage en briques. La maison se trouvait isolée dans une sorte de carrefour. Elle avait devant elle un large terrain habillé d’herbe. Les policiers s’engagèrent sur le terrain. De l’intérieur du hangar, il était assez difficile de les apercevoir.

Quand le chef de la Sûreté, Guichard, se trouva devant le garage, il aperçut le mécanicien Dubois qui travaillait à une réparation. Un enfant se trouvait debout, près de lui. Au bruit que firent les policiers, l’ouvrier releva la tête et il eut un geste de surprise. Puis, brusquement, se tournant vers l’enfant, il se mit à crier de toutes les forces de ses poumons :

— Sauve-toi… Sauve-toi…

Alors les policiers crurent comprendre. Ce n’était pas, évidemment, pour l’enfant que l’homme criait ainsi. Il tentait de prévenir quel-