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Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/74

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Le chef de la Sûreté savait à quelle espèce d’homme il avait à faire, un homme qui ne reculait devant rien, décidé à vendre sa peau le plus cher possible. Il l’avait suffisamment prouvé en passant sur le corps sanglant du sous-chef de la Sûreté, Jouin. Mais, pour l’instant, il fallait l’empêcher de s’enfuir. M. Guichard prit toutes les précautions indispensables pour que le bandit et ses complices, s’il en avait dans la maison, ne pussent s’évader. La maison fut cernée à distance avec ordre de tirer sur quiconque tenterait de sortir.

Pendant près d’un quart d’heure, ce fut le silence. Pas un coup de feu. Les adversaires se préparaient au combat décisif. Puis une douzaine de gendarmes firent leur apparition, suivis de quelques douzaines de combattants amateurs, des habitants du voisinage armés de fusils, de carabines, de revolvers.

Les civils se placèrent sous le commandement de M. Rendu, maire de Choisy-le-Roi et de son adjoint Logerot. M. Guichard se mit à la tête des gendarmes.

À l’intérieur de la maison, l’ennemi attendait. Et l’ennemi se composait, en tout et pour tout, d’un seul homme. Mais cet homme, c’était Bonnot.

Le cercle se rapprocha peu à peu de la maison en utilisant les abris de fortune que fournissait le terrain.

Soudain, au moment où nul ne s’y attendait,