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Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/84

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guerre à la Sûreté générale. Vers les cinq heures et demie du soir, une cinquantaine d’inspecteurs sautèrent dans des automobiles, se dirigeant vers Nogent-sur-Marne. Il s’agissait de saisir les bandits au nid.

L’après-midi s’avérait superbe et le temps très doux. Garnier et Valet se promenaient dans leur jardin, lorsqu’ils entendirent frapper à la porte. Une voix rude retentit. Comprenant qu’ils étaient découverts, ils n’eurent aucune hésitation. Ils coururent se réfugier dans la maison.

Les policiers pénétrèrent dans le jardin. Debout, livide, la maîtresse de Garnier, Marie Vuillemin, les regardait venir. On la cueillit et on l’entraîna.

Alors les inspecteurs se rapprochèrent de la maison silencieuse. Mais, soudain, la porte s’ouvrit. Les policiers eurent un recul, s’attendant à voir se renouveler l’histoire de Bonnot tirant des coups de revolver et disparaissant. Mais ce n’étaient point les bandits. C’était une femme, celle qu’on appelait la Dondon, la maîtresse de Valet.

Elle fut arrêtée comme Marie Vuillemin.

Au même instant, des détonations retentirent. Les coups de revolver étaient tirés par une fenêtre du rez-de-chaussée, et par une autre fenêtre du premier étage. Le brigadier Fleury, atteint en pleine poitrine, fut transporté à l’hôpital Saint-Antoine. L’inspecteur Cagrousse tomba, une balle dans la cuisse droite.