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Page:Mérimée - Colomba et autres contes et nouvelles.djvu/301

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» Le colonel était renversé tout sanglant sur un caisson brisé, près de la gorge. Quelques soldats s’empressaient autour de lui : je m’approchai : « Où est le plus ancien capitaine ? » demandait-il à un sergent. — Le sergent haussa les épaules d’une manière très-expressive. — « Et le plus ancien lieutenant ? — Voici monsieur qui est arrivé d’hier, » dit le sergent d’un ton tout à fait calme. — Le colonel sourit amèrement. — « Allons, monsieur, me dit-il, vous commandez en chef ; faites promptement fortifier la gorge de la redoute avec ces chariots, car l’ennemi est en force ; mais le général C*** va vous faire soutenir. » — « Colonel, lui dis-je, vous êtes grièvement blessé ? » — « F…, mon cher, mais la redoute est prise. »


Fin de L’Enlèvement de la redoute.