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Page:Mérimée - Colomba et autres contes et nouvelles.djvu/397

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Scène VI.

ÉDOUARD, LA COMTESSE, LE COMTE.

La comtesse. Arrivez, monsieur des Tournelles, embrassez un nouveau défenseur de la bonne cause.

Édouard, à part. Le mari ! Que le diable l’emporte !

Le comte, l’embrassant. Je suis charmé, cousin… (Bas à la comtesse.) Comment diable avez-vous fait ?…

Édouard. Ah çà, cousine, vous n’avez pas embrassé le nouveau défenseur de la bonne cause. — Vous permettez, cousin ?

(Il embrasse la comtesse.)

La comtesse, bas à Édouard. Édouard, c’est mal, vous n’êtes pas sage.


Scène VII.

Les précédents ; FRANÇOIS, LE BARON DE MACHICOULIS, LE CHEVALIER DE THIMBRAY.

François, annonçant. M. le baron de Machicoulis, le chevalier de Thimbray.

(Il sort.)

Le baron de Machicoulis. Belle dame, voici deux fidèles chevaliers qui viennent jurer à vos pieds… (Apercevant Édouard. Bas.) Un militaire ! quel est ce jeune homme ?

La comtesse. Baron de Machicoulis, je suis enchantée de vous voir en si bonnes dispositions. — Bonjour, chevalier ; comment se porte madame de Thimbray ? — Messieurs, je vous présente mon cousin le marquis Édouard de Nangis, qui est des nôtres. Vous trouverez en lui tout le courage de ses aïeux, ainsi que leur attachement à leurs rois légitimes. — Édouard, le baron de Machicoulis, le chevalier de Thimbray.

Édouard, à part. Quelles figures à mettre sous verre !