Aller au contenu

Page:Mérimée - Colomba et autres contes et nouvelles.djvu/422

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Édouard. Il accepte, il se dévoue ! Vous le voyez tout accablé, ce pauvre cousin.

Fierdonjon, à part. Chambellan de l’impératrice ! c’est une belle place… (Haut.) Pourriez-vous me faire donner de quoi changer ?

(Il sort.)

Le baron de Machicoulis. Je vois que je n’ai plus rien à faire ici.

(Il sort.)

La comtesse, le reconduisant. Adieu, baron, réservons-nous pour des temps plus heureux.

Le chevalier de Thimbray, au comte. Monsieur, mon fils va bientôt tirer pour la conscription. Il étudie à Paris, c’est un excellent sujet ; ne pourrait-il pas, au moyen de votre crédit…

(Il lui parle bas.)

Le marquis de Malespine. Puisque vous allez à Paris, puis-je espérer que vous voudrez bien me recommander au grand-juge pour ce maudit procès qui… (Il lui parle bas.)

Le comte. Soyez-en sûrs, mes chers amis, je ne vous oublierai jamais… et si jamais quelque jour… Hélas !… Adieu, mes bons amis ! (Le marquis et le chevalier sortent.)

Édouard. Eh bien ! cousine, à quand ma conversion ?

La comtesse. Laissez-moi faire : je veux qu’avant deux mois vous soyez capitaine dans la garde. (Au comte.) Mon ami, il faut partir dès demain pour Paris, et remercier Sa Majesté de la faveur qu’elle vous accorde… Je vous suivrai de près aussitôt que mes parures de cour seront prêtes. Édouard me ramènera à Paris.

Édouard. Oui, ma cousine, je vous mènerai à Paris… (à part) tambour battant.


Fin des Mécontents