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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/165

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passa auprès de moi, et me donna sur la tête un coup de cet ataghan qui me fit voir mille étoiles. Je ripostai pourtant en lui assénant un bon coup de piquet sur les reins, et je fis ensuite le moulinet de mon mieux, frappant ânier, esclaves, cheval et Turc, devenu moi-même dix fois plus furieux que mon ami sir John Tyrrel. L’affaire aurait sans doute tourné mal pour nous. Notre interprète observait la neutralité, et nous ne pouvions nous défendre long-temps avec un bâton contre trois hommes d’infanterie, un de cavalerie et un ataghan. Heureusement