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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/190

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éclairs, illuminant le paysage, faisaient apercevoir les silhouettes noires des arbres sur un fond d’un orangé livide. L’obscurité semblait redoubler après chaque éclair, et le cocher ne voyait pas la tête de ses chevaux. Un orage violent éclata bientôt. La pluie qui tombait d’abord en gouttes larges et rares, se changea promptement en un véritable déluge. De tous côtés le ciel était en feu, et l’artillerie céleste commençait à devenir assourdissante. Les chevaux effrayés soufflaient fortement et se câbraient au lieu d’avancer, mais le cocher avait parfaitement