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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/20

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dans son châle, il ne put s’empêcher de sourire en se voyant dans une glace remplir ainsi les fonctions d’un mari de huit jours. Il considéra aussi sa femme qu’il avait à peine regardée. Elle lui parut plus jolie ce soir-là que de coutume ; aussi fut-il quelque temps à ajuster ce châle sur ses épaules. Julie était aussi contrariée que lui du tête-à-tête conjugal qui se préparait. Sa bouche faisait une petite moue boudeuse, et ses sourcils arqués se rapprochaient involontairement. Tout cela donnait à sa physionomie une expression si agréable qu’un mari même n’y pou-