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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/249

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Parfois la douceur de la voix de Darcy, les paroles tendres qu’il lui adressait, la ranimaient un peu. Alors elle s’efforçait de croire qu’il sentait réellement l’amour dont il parlait. Elle ne s’était pas rendue si facilement. — Leur amour durait depuis long-temps, lorsque Darcy l’avait quittée. — Darcy savait bien qu’elle ne s’était mariée que par suite du dépit que son départ lui avait fait éprouver. — Les torts étaient du côté de Darcy. — Pourtant, il l’avait toujours aimée pendant sa longue absence. — Et, à son retour, il avait été heureux de la retrouver aussi