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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/258

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Ce pauvre Chaverny !… Ah ! ah ! Si pourtant j’avais été assez riche il y a quelques années, j’aurais épousé Julie, et ce serait peut-être Chaverny qui l’aurait reconduite ce soir. Si je me marie jamais, je ferai visiter souvent la voiture de ma femme, pour qu’elle n’ait pas besoin de chevaliers errans qui la tirent des fossés… Voyons ? recordons-nous. À tout prendre, c’est une très-jolie femme, elle a de l’esprit, et si je n’étais pas aussi vieux que je le suis, il ne tiendrait qu’à moi de croire que c’est à mon prodigieux mérite !… Ah ! mon prodigieux mérite !…