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LA

GUERRE DU NIZAM.

« Il y avait à Hyder-Abad un vieux de la montagne, nommé Hyder-Allah (le lion de Dieu) ; il portait à sa ceinture la hache magique de la déesse Deera, qui ne reçoit que des victimes humaines sur ses autels. Cet Indien conçut le dessein de délivrer son pays du joug anglais, au moyen d’une association ténébreuse qui, d’adepte en adepte, se répandit bientôt dans toute la province du Nizam : c’était l’association des taugs.
(la Floride, chap. iv.)


I

Un bal de noces à Smyrne.

Au nord de Smyrne, à l’embouchure de l’Hermus et sur les bords du golfe, on voit une maison de campagne bâtie à l’italienne, et qui rappelle surtout le style léger de l’architecture génoise, illustrée par Carlo Fontana et Tagliafico. Ce gracieux édifice a vu naître et mourir beaucoup de fêtes. Une anse naturelle lui sert de port ; les canots de la ville y abordent, et s’amarrent aux racines des lentisques et des arbustes verts, en déposant