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Page:Méry - Les Nuits d'Orient, contes nocturnes, 1854.djvu/249

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Le bijou de famille.



On venait de jouer Zémire et Azor, très ancien opéra, sur le théâtre de Nantes c’était en 18** ; pour ne pas faire d’erreur chronologique, je supprime deux chiffres du millésime ; on les ajoutera au choix.

Madame de Saint-Saulieux disait à son mari :

— Vous partez donc demain, mon cher Gaëtan ?

— Il le faut bien, hélas répondait le mari c’est mon état de partir, puisque je commande le vaisseau l’Adamastor. Il n’y aurait, pour moi, qu’un seul moyen de rester à terre, ce serait celui de renoncer à l’état de marin.

Il y a dans l’opéra de Zémire et Azor un monsieur qui se nomme, je crois, Sander, et qui part pour un long voyage ; il demande, en partant, à sa fille :