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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/16

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À ceux qui attendent, pour attendre noblement, du courage !

À ceux qui avaient les Yeux fermés, pour habituer leurs yeux à la lumière nouvelle, du courage !

À ceux qui faisaient, le cœur en feu, du roman, pour entrer avec sang-froid dans la vie, et faire de l’histoire, du courage !

À ceux qui gouvernent, pour aller droit devant eux, dédaignant résolument tout guide qui ne s’appellerait pas la justice, à ceux-là qui ont entre les mains notre sort à tous, du courage ! du courage ! Seigneur ! s’ils voulaient en manquer, ne le permettez pas !

À ceux qui sont gouvernés, et qui lèvent un œil inquiet, défiant peut-être, vers le Sinaï du haut duquel les destinées de la patrie vont sortir une à une, en éclairs fulgurants, de la nuée mystérieuse, à vous tous, mes Frères de tout rang, de tout âge, de toute profession, du courage ! du courage !