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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/18

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bien qu’il n’est pas déshonoré. Un seul acte méchant, et notre cause est perdue.

S’il fallait qu’un tel malheur arrivât, mon Dieu, donnez-nous du courage à tous, un courage qui n’a pas de nom, et que l’imagination refuse d’inventer. Ou plutôt, mon Dieu, écartez de nous ce calice : il serait trop amer pour vos enfants. Du courage, il nous en faudrait trop !

Allons, amis, pas de fausse alarme. Encore un peu de temps, et tout ce dur enfantement sera terminé. La mère tiendra dans ses mains tremblantes le fruit de ses entrailles, et ses dernières larmes se sécheront dans un ineffable sourire.

Dans l’attente de ce moment suprême, gardons-nous de l’avortement.

Encore un peu temps, et de cette armée de courages, un seul restera debout. Le courage de n’être rien, quand nous pourrons tous être tout.