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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/46

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ateliers de gouvernement, où la besogne d’aujourd’hui est si rude aux travailleurs, j’apprends que les ministères sont envahis, engorgés, annulés par une foule impitoyable de gens qui demandent, qui demandent n’importe quoi à n’importe qui ; que le flot vainqueur a tout inondé, les bureaux, les antichambres, les couloirs, les escaliers, les cours, qu’il commence dans la rue, et qu’un homme de cœur qui vient à passer par là est obligé de changer de trottoir.

Eh ! Messieurs, un peu de mémoire, il n’en faut pas tant ! La royauté n’est plus là ; on ne vous l’a donc pas dit : c’est à la République que vous demandez.

Citoyens solliciteurs, sachez que je ris dans ma barbe des honnêtes gens qui se croient désintéressés parce qu’ils ne demandent rien aujourd’hui.

Les places, les fonctions, les charges publiques ! Personne ne se doute donc par ici que tout cela est devenu sérieux. Vous ayez lu pourtant l’histoire les uns et les