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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/48

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toyens qu’elles auront choisis, et que le désintéressement consiste à accepter les charges publiques, dont le nom ne sera plus dérisoire.

Je m’attends à voir entrer dans la grande assemblée qui va venir, des ouvriers et des pauvres, des hommes au cœur droit, à l’esprit modeste, reconnus bons à quelque chose par leurs concitoyens ; je veux que, leur tâche achevée, ils s’en retournent les reins brisés, et le cœur léger, au travail des bras, le plus facile, le plus joyeux de tous, sitôt qu’il n’est pas excessif ; je veux qu’en revoyant l’atelier pacifique, ils s’écrient, bondissant d’allégresse, comme des enfants revenus de l’école : « Venez nous embrasser, camarades ; nous avons payé notre dette à la patrie. »

Non, ce n’est pas le désintéressement d’autrefois que je demande à mes concitoyens. Un autre les attend, plus beau, plus difficile, plus digne du nom glorieux qui leur est tombé du ciel. Le désintéressement