Aller au contenu

Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
– 57 –

Si nous cessons d’être justes, il faut nous disposer à périr. Nous pourrons disputer notre vie, lutter avec le châtiment, fuir devant la vengeance boiteuse. Elle est infatigable, elle saura toujours nous atteindre.

Le scélérat, endurci au crime, vole et tue, et dort insolemment d’un sommeil d’enfant. Mais un remords au cœur d’une nation, trouble à jamais son sommeil. Nous serions les premiers-nés de l’histoire, et nous n’aurions pas de passé, que je dirais cela sans hésiter. Une nation a le cœur honnête. C’est pour cette raison que la voix du peuple a été appelée la voix de Dieu.

Amis, veillez sur notre révolution. Elle ne nous appartient pas à nous tout seuls. Le sort du monde en dépend.

Le monde averti nous regarde, palpitant d’espoir et d’effroi. Toutes les oppressions vont crouler, si nous vivons, crouler sans guerre et sans larmes, ainsi que doit s’accomplir une œuvre du ciel. Les peuples qui nous été confiés, nos fils futurs en