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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/63

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Liberté, égalité, fraternité, les trois mots sacrés de la grande Révolution française, rendons-les si vrais, si beaux et si grands que l’univers entier s’agenouille, et les adore avec nous. On les avait écrits en lettres de fer, écrivons-les en lettres d’or. Et gare ensuite à qui viendra les toucher !

Citoyens, j’attends cela de votre patriotisme. Le canon pouvait bien être la dernière raison des rois ; la vertu est la dernière raison des peuples. Or, qui dit la vertu, dit toutes les vertus.

Ce sera là notre propagande à nous, une propagande aimée de Dieu, qui se rira des forteresses et narguera les cabinets. Le vent qui passera sur la France se chargera d’emporter par delà les fleuves et les montagnes les germes fécondants, destinés à faire éclore les républiques. Nous ferons la conquête du monde, sans quitter nos femmes, ni nos enfants ; et si l’étranger reparaît dans nos murs, ce sera le myrte et