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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/9

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ii.

LE SENTIMENT DE LA DIGNITÉ HUMAINE.


Amis,

Écoutez bien ceci :

Celui qui a peur de moi, m’offense : il me croit méchant.

Celui qui pense une chose, et n’ose pas la dire devant moi, se fait une pauvre idée de ma personne : il me croit intolérant.

Celui qui souffre par moi et n’ose pas me le dire, celui-là me méprise : il me croit injuste.

Celui qui a envie de se moquer de moi, et qui fait rentrer son envie pour une autre peur que celle de me faire de la peine, celui-là est un insolent : il me croit bête.