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Page:Mac-Nab - Chansons du Chat noir, Heugel.djvu/90

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Le brigadier, sans perdre haleine,
Enfourcha son grand cheval blanc.
Arrivé chez le capitaine,
Il conta la chose en tremblant :
« Un jeune homme vient de se pendre,
À son âge, quel triste sort !
Faut-il qu’on aille le dépendre ?
Peut-être bien qu’il n’est pas mort ! »



L’officier, frisant sa moustache,
Se redresse et répond soudain :
« Vraiment, c’est une noble tâche
Que de soulager son prochain ;
Cependant, je n’y puis rien faire,
Ça n’est pas de notre ressort.
Courez donc chez le commissaire,
Le pendu vit peut-être encor ! »