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Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/27

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Je pars la veille du grand jour
Suivi de toute la fanfare,
Les pompiers viennent à leur tour,
M’accompagner jusqu’à la gare.
Mille gamins poussent des cris ;
Faut-il que je sois populaire !

Le voyage est à moitié prix ;
Un bon point pour le Ministère !

bis.


Nous étions quatre mille et plus
Entassés dans la grande salle.
Un vrai festin de Lucullus !
À sa place chacun s’installe.
Un grand laquais d’un air narquois
Sans cesse me remplit mon verre ;

C’est du bordeaux de premier choix,
Ne blaguons plus le Ministère.

bis.


« Monsieur, murmure près de moi
Un maire habitant des montagnes,
Vraiment je ne sais pas pourquoi
Ça va si mal dans nos campagnes ! »
— Oui, m’écriai-je tout à coup,
Chez nous non plus ça ne va guère !

En attendant buvons un coup
À la santé du Ministère ! »

bis.