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Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/49

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LA CORVÉE DE QUARTIER
FRAGMENT D’UN POÈME MILITAIRE

À Georges Mac-Nab.


Au lever de l’aurore, un jeune brigadier
Conduisait des soldats dans un coin du quartier.
Ils n’étaient point armés pour de vastes conquêtes :
Ce n’étaient que balais, que pelles, que brouettes.
On allait attaquer cet ennemi mutin,
Que sur la dalle humide on voit chaque matin !

Un tout jeune conscrit qui pensait à sa mère
S’avançait en tremblant dans le sombre repaire.
Mais, soudain, le danger rend son cœur affermi :
Il a, devant ses pieds, reconnu… l’ennemi…