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Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/448

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APPENDICE.

Que la voy à trop grant dangier.

Peut-être le manuſcrit auroit-il dû porter : Que la voie a trop grant dangier…, c’eſt-à-dire : parce que c’eſt une voie trop dangereuſe.

Qu’il ne vous vueil defplaire.

Vueil pour vueille. C’eft une faute du no 1584 que j’aurois dû corriger avec le manuſcrit du duc de Berry.

Ma ſuer & moy.

Ce qui m’a perſuadé que cette ſœur n’étoit que la femme de Jean II de Conflans né du premier mariage de Jean I, c’eſt que nous la verrons plus loin aller en Brie viſiter les maiſons de ſon mari. Or les maiſons de Vielmaiſons en Brie, Étoges, Vezilly étoient des fiefs de la maiſon de Conflans. On étendoit autrefois plus qu’on ne fait aujourd’hui ce titre de frère : nous verrons plus loin Peronnelle dire du frère aîné de Guillaume : « votre frère & le mien. »

Triſte peuſis & enuieus.

Peut-être aurois-je dû écrire : envieus, contrarié, ſynonyme du vieux mot : à envis.

On pourra s’étonner de la facilité avec laquelle Peronnelle répond en vers aux vers de ſon ami. Mais elle ne fait guère que des bouts-rimés qui lui ſont fournis par les vers auxquels elle répond.