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Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 1.djvu/378

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Nantes, lesquelz remportèrent contentement sur partie de leurs articles, conformément à ce qui en est dict cy dessus, nomméement pour le faict des synodes, scavoir : un brevet par lequel il est dict qu’ilz en useront en la mesme liberté qu’ilz ont faict par le passé ; es choses qui eussent requis vérification des courtz ne peut estre touché, comme il leur avoit jà esté prédit. Sur l’establissement de l’Édict du Béarn estoient intervenues quelques difficultez, sur lesquelles le Parlement avoit député un conseiller vers S. M. Estoit aussy venu de l’autre part l’Evêque d’Oléron. Ces différens, remis par S. M. à monsieur du Plessis et à monsieur de Calignon, chancelier de Navarre, furent aussy terminez au contentement de toutes parties, et non sans en scavoir les Eglizes de Béarn un grand gré à monsieur du Plessis, par les lettres que les dittes Eglizes, le Lieutenant Général au Pays et le Parlement luy en ont escript.

Sa Majesté, le 14e Septembre, estant allée voir la Royne douairière à Chenonceaux, revint prendre la poste à Blois, et sans parler à personne, s’en alla à Orléans, pour de là se rendre à Fontainebleau[1], laissant mandement à son conseil de le suyvre ; dont s’ensuyvit un desbriz du conseil, et jusques au commencement d’octobre, qui fut cause que M. du Plessis revint à Saumur, où il arriva le 18e à l’heure que je me déliberoy l’aller trouver à Blois pour consulter ma maladie. Ceste interruption fit grand tort à noz affaires particulières qu’il avoit tasché d’ache-

  1. Où se trouvait Melle d’Entragues.