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Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/16

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faire de bons vers, qui n’aient pas seulement l’air d’être tels, mais qui soient de bons vers en effet ! Si M. Jacques Madeleine montrait seulement, dans l’Idylle éternelle, le joli charme d’une fraîche ingénuité, s’il se bornait à être gracieux, amoureux, heureux, je n’oserais être sûr de son avenir poétique, car il y a, comme la beauté du diable, le talent du diable, assez peu rare et qui passe vite. Mais, parce que je lui connais le sens intime du vers, le respect religieux de la forme, je n’hésite pas, je crois que ce jeune poète est un vrai poète. Celui qui a fait de tels vers est de ceux qui sont nés pour en faire et ne cesseront jamais d’en faire ! Et quand les premiers printemps seront passés, quand les amoureuses auront menti, après les tristesses, après les misères, après toutes les amertumes, — la vie, hélas ! — il restera à M. Jacques Madeleine, pour achever sa