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Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/37

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II


Ce qui m’a mis au fond de l’âme
Tant d’angoisse et tant de douceur,
C’est ta grâce troublante, ô femme
Encore enfant, presque une sœur ;

C’est ta tristesse habituelle
Qui parfois, rêveuse, sourit,
Et ta tête spirituelle
Sans que tu fasses de l’esprit ;

Ta voix douce, ta tête blonde
Et tes fins cheveux crespelés,
Tes yeux qu’une lueur profonde
Emplit de rêves êtoilês.