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Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/54

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Par quelle ardente sympathie
Un seul regard m’a-t-il charmé ?
Ah ! je n’avais jamais aimé
Que vous, quand vous êtes partie.
 
Partie !… Et, seul, je me souviens ;
Je revois cette aurore brève,
Vos cheveux couleur de mon rêve
Et vos yeux qui cherchaient les miens.

Quand nous nous reverrons, votre âme,
Dites ! n’aura rien conservé
Du rêve qu’elle avait rêvé.
Et vos yeux n’auront plus leur flamme.
 
Ou, plus cruels encor, ce soir
Désiré comme nulle aurore,
Ne sauront-ils, tendres encore,
Qu’aggraver mon mal sans espoir.