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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/187

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militaire sur le sol français, en Bourgogne et dans l’Est. Et cette démonstration, qui ne cesse qu’à la fin d’un automne pluvieux et au moment où s’aggrave la mauvaise saison, ne va pas sans que des marches pénibles aient été accomplies, sans que des sièges aient été formés, des assauts donnés et des combats livrés.


Je crois qu’il est permis d’étendre le sens du mot : Burgundie, ainsi que le fait Joachim du Bellay dans les Tragiques Regrets de Charles V Empereur :


Verray-je donq’, quelque grand que je sois,
Dessoubs les pieds de ce jeune François,
Qui jà’se fait de mes despouilles riche,
Fouller l’honneur de Bourgogne et d’Autriche.


Et en effet les annalistes de ces guerres, tels que Guillaume et Martin du Bellay, ou François de Rabutin, appellent Bourguignons les soldats de l’armée impériale que nos troupes rencontrent tant en Picardie qu’en Lorraine.


Au passage, l’expression de « monstier » nous amène à songer aux Trois Évêchés. Enfin il est de toute nécessité que ces faits