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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/200

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     Je pense à la flamme loiale
     Seule, ta merci me paissant.
En bronze ai veu l’Egiptienne dame,
Antique pièce, et parlai en ce poinct,
     Ce Serpent, Reine, au bras t’entame,
     Et Cupidon au cœur me poinct.
Bref, visitant tailles, bosses, peintures,
Quelconque part m’en aille regardant,
     Amour vient en mille figures
     Nouvelles flèches me dardant.
Mais plus que tout, ces Sibilles m’affollent,
Peintes partout pour leur divin renom,
     Désirant que mes vers t’enrollent
     L’onzième de ce sacré nom.


Et c’est très joli ! Les memores de ma langueur forment un vers délicieux, et les amours dissolus des Nymphes et des Satyres sont fermement peints, et les hautes étables vertes des cerfs sont dignes de la haute maison des oiseaux bocagers de Ronsard.


Il est inutile de s’arrêter à ces détails exacts de sablons et de roches désertes d’où l’on a tiré la pierre pour bâtir les châteaux (encore que ce soit bien plutôt du grès que ces rochers fournissent), ni à cette rapide description des jardins, de la fontaine vive, de l’Étang. Quant au roc moussu, qui pas ne semble feint, d’où bondissent des sources éternelles, ne serait-ce le « berceau de gresserie, que décrit l’abbé