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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/210

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de revendication des droits du quart État, — à mettre, toute question de mérite à part, entre le traité d’Olivier de Serres et la Dixme Royale de Vauban ou le malencontreux Mémoire que Racine, si l’on croit aux légendes, eut l’imprudente idée de présenter au grand Roi.


Les pièces liminaires ci-dessus mentionnées, outre un quatrain inscrit sur le titre, consistent en un sonnet et un autre petit poëme, de quelques vers. Le sonnet est adressé à la Reine. La date nomme Marie de Médicis.


À LA ROYNE


Lorsqu’à Fontainebleau distant de mon village
Six lieues j’allay (Madame) vous y pensant trouver,
Pour ce discours rustic mais bon vous présenter
Tel que j’avois ouy ailleurs qu’au labourage,

Je logeay au Dauphin à petit hostelage,
Ne pouvant à l’Escu pour y peu despencer,
Ny à la Fleur de Lys, car il y fait trop cher,
Hostelleries des Grands, non des gens de village.

Je fus bien toutesfois : Puissé-je, dis-je alors,
Trouver à me loger au Dauphin tousjours, lors
Ou qu’à la Fleur de Lys ou à l’Escu de France

Je ne pourray loger : Or encores, dit on,
Que l’on est bien traitté et qu’en somme il fait bon
A l’Escu Medicis ou celuy de Florance.