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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/232

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Donc l’enfant eut pour accueil, et avant tout autre, le sourire des Chanteuses.


Ce fust vous, belles Sœurs, qui premier le baisastes…


Après les Muses se présentèrent les Nymphes du Fleuve et de la Forêt :


Là vous vinrent trouver les Nymphes de la Seine,
Et Diane, les sœurs de la forest prochaine.
Qui toutes ce Dauphin saluèrent de rang.


Puis la grande nouvelle va s’épandre de par le monde.

Cependant le Démon qui sur Arne réside…


Ce dieu d’Italie est là pour aller proclamer l’événement dans la Maison de Florence, d’où sort Marie de Médicis —


Et cil qui sur les flots de la Seine préside,
Oyant de cest enfant la future grandeur,
Après avoir baisé le berceau de leur Prince,
Hors se jettent soudain, et parmi sa province
Chacun court glorieux annoncer ce bonheur.
Mais passant les forests qui le palais entournent
Et qui comme un Théâtre en un rond l’environnent,
Ces Anges au sortir animèrent les bois.
Si comme on vid jadis es forests prophétiques
De Dodone parler les Chesnes fatidiques,
De Bierre ainsy parloient les arbres ceste fois.